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Samedi soir : théâtre à Castrevieille


Mercredi 23 Mai 2018

Après de longs mois de gestation, la troupe locale de théâtre amateur, l’Impromptu Théâtre, donnera samedi 26 mai à 21h00, au château de Castrevieille à Jaujac la première représentation en public de sa toute nouvelle création « Dis à ma fille que je pars en voyage ». Cette pièce de Denise Chalem a obtenu deux Molières en 2005 (Meilleur spectacle de création française, Meilleure comédienne) et l’auteur (également metteur en scène et comédienne) a reçu en 1990, le prix Arletty pour l'ensemble de son oeuvre dramatique.

Durée : environ 1h30. Ce spectacle ne s'adresse pas aux moins de 14 ans.

La pièce

« Deux femmes, Dominique et Caroline partagent la même cellule. Deux femmes qui ne se seraient jamais rencontrées autrement. Leurs rapports passeront de l’indifférence à la violence pour finir par une amitié profonde. Pas une amitié démonstrative, mais une amitié faite de pudeur et de non-dits. Dans ce genre de lieu, on ne laisse pas facilement aller, ni à parler de soi, ni à évoquer ce qu’on peut ressentir envers l’autre.

C’est pourquoi des pans entiers de la pièce se raconteront à travers le langage des corps. Il faut raconter le corps soumis, ses secrets, ses manies, ses obsessions. L’écriture sur la gestuelle sera donc aussi importante que celle des dialogues. Paradoxalement tout cela n’exclut pas l’humour. L’humour derrière lequel elles se cachent pour survivre et pour supporter l’absurdité de certaines règles.

Dans l’univers carcéral le temps est un personnage important. Comment le tuer ? Comment aussi donner l’idée de l’extérieur ? Du froid ? De la chaleur ? Des saisons et de la vie qui passe ?

Seule ouverture : une fenêtre qui laisse entrevoir un coin de ciel. C’est à travers cette fenêtre qu’il faudra traiter l ‘éclairage, passer de la lumière électrique de la journée à des nuits qui n’en finissent pas.

En prison, le silence n’existe pas. C’est pourquoi la partie sonore est un personnage à part entière. Des coups donnés contre un mur, des cris étouffés, des chants, des bruits de pas, de portes, de chariots, de clefs…Tout cela doit aider à comprendre que si elles sont deux en cellule, un monde grouille autour d’elles et vit. Il n’est pas question d’enfermer la pièce dans un cadre trop intimiste.

Avec ce lieu qui a ses lois, pour ne pas dire ses rites, j’ai envie de raconter la vie de ces deux femmes qui ressemblent à des milliers d’autres, de m’arrêter un moment avec elles, de partager leur courage quotidiennement mis à l’épreuve. »

Denise Chalem

 

 

Samedi soir : théâtre à Castrevieille