Une loutre dans le Lignon !
Les quelques personnes présentes lors des travaux du nouveau belvédère sur la RD 5 à l'entrée du village ont pu profiter du beau spectacle d'une Loutre en action de chasse dans le Lignon.
Guy Boucher, votre dévoué adjoint aux travaux, a eu juste le temps de saisir cet instant sur une photo où l'on peut distinguer l'arrière train de ce sympathique et rare mammifère !
La Loutre d’Europe est un carnivore semi-aquatique très bien adapté à l’élément liquide, notamment grâce à son corps fuselé et hydrodynamique, à ses pattes palmées et à son pelage particulièrement dense qui limite fortement les pertes de chaleur dans l’eau.
En France, la Loutre, autrefois présente sur l’ensemble du territoire, a subi un important déclin au cours du 20 ème siècle, si bien qu’à la fin des années 80, l’espèce ne subsistait pratiquement plus que le long de la façade atlantique et dans le Massif Central.
Au cours des années 90, des mouvements de recolonisation se sont amorcés et désormais la plupart des cours d'eau favorables en Ardèche sont à nouveau occupés par l'espèce.
La Loutre d’Europe est un carnivore individualiste et territorial qui marque son domaine vital par le dépôt de ses crottes.
Les domaines vitaux sont généralement très étendus, ils s’étendent en moyenne sur une vingtaine de km le long d’un cours d’eau et peuvent aller jusqu’à 40 km pour certains mâles.
La Loutre d’Europe a adopté un mode de vie essentiellement nocturne et crépusculaire, probablement en raison du dérangement humain car l’espèce ne dispose d’aucune adaptation particulière à la vie nocturne.
Par ailleurs, la Loutre est majoritairement diurne dans de nombreux secteurs côtiers, notamment dans les îles britanniques et en Irlande. En France, l’espèce est de plus en plus souvent observée en plein jour.
La Loutre d’Europe se nourrit de poissons, et d'une part importante d’amphibiens, invertébrés aquatiques, mammifères, oiseaux et reptiles. Son régime alimentaire peut beaucoup varier selon les saisons et les secteurs géographiques et elle s’adapte généralement aux ressources disponibles.
Comme tous les prédateurs, elle est opportuniste et chasse préférentiellement les proies faciles (animaux malades, faibles, peu rapides…). Elle fait par exemple des « orgies » lors des rassemblements de crapauds pendant leur période de reproduction.
